La capitale angolaise, Luanda, a été secouée pour la deuxième journée consécutive par des scènes de pillage et de vives tensions, mardi 29 juillet 2025, au lendemain de violentes manifestations ayant causé la mort d’au moins quatre personnes.

Ces troubles font suite à une grève déclenchée par les chauffeurs de taxi pour protester contre la récente augmentation des prix du carburant, passée de 300 à 400 kwanzas par litre (soit environ de 0,28 à 0,38 euros). Une mesure très impopulaire dans un pays pétrolier où la majorité de la population vit dans la précarité.

Dans les quartiers populaires de Cazenga et Rocha Pinto, des tirs ont été entendus tandis que plusieurs commerces ont été pillés. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants affrontant les forces de l’ordre, des routes bloquées par des barricades en feu, et des scènes de panique. La police affirme avoir maîtrisé « plusieurs incidents isolés ».

Les transports publics sont à l’arrêt et la majorité des magasins restent fermés depuis lundi, paralysant l’activité dans la capitale. Le quartier de Prenda, non loin de l’aéroport, a également été le théâtre de tensions visibles.

Des voix s’élèvent parmi les manifestants pour dénoncer l’insoutenable cherté de la vie. « Comment allons-nous nourrir nos enfants ? », s’est interrogée une manifestante interrogée par TV Nzinga. D’autres demandent une réaction immédiate du président Joao Lourenço face à l’explosion du coût de la vie.

Malgré les efforts des autorités pour contenir la crise, la colère sociale persiste, révélant un profond malaise dans un pays confronté à une inflation croissante et à un pouvoir d’achat en chute libre.