Par Delice Delson
Incroyable mais vrai. Alors que des bandes armées sèment la terreur dans la commune de La Chapelle, dans le département de l’Artibonite, les autorités haïtiennes continuent de se livrer à des luttes internes pour le contrôle du pouvoir, au lieu de faire front commun face à l’insécurité galopante.
Ce lundi 23 juin 2025, un Conseil des ministres était prévu pour 11 heures du matin à la Villa d’accueil. Toutefois, la réunion a été repoussée à 15 heures en raison de désaccords persistants entre les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), notamment sur la question sensible de la nomination des directeurs généraux. Finalement, la rencontre n’a pas eu lieu et a été reportée à une date ultérieure.
Cette énième impasse politique a suscité une vive indignation au sein de la société civile haïtienne. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’irresponsabilité des autorités face à la dégradation constante de la situation sécuritaire.
Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, qui s’était pourtant présenté tôt dans la matinée à la Villa d’accueil pour participer à la rencontre, a dû quitter les lieux, faute de consensus entre les conseillers présidentiels.
Depuis la désignation de Fritz Alphonse Jean à la tête du CPT, la scène politique nationale est marquée par une intensification des rivalités internes. Ce climat délétère nuit considérablement à la stabilité du pays et empêche toute réponse efficace aux défis urgents, notamment l’insécurité qui gangrène plusieurs régions du territoire.