Par Delson Délice

Lors d’une rencontre tenue récemment avec plusieurs figures de la République, dont des journalistes, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a réaffirmé fermement sa position : aucune négociation ne sera engagée avec les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.

Cette déclaration intervient dans un contexte où la question de dialoguer ou non avec les groupes criminels divise profondément la société. Certains estiment qu’une approche de négociation pourrait représenter une solution temporaire, étant donné l’incapacité actuelle de l’État à neutraliser efficacement ces groupes armés. D’autres, au contraire, rejettent catégoriquement cette idée, la jugeant comme une insulte aux nombreuses victimes des exactions perpétrées par ces criminels.

« Négocier avec les gangs, c’est valider la terreur, c’est cracher sur la douleur du peuple », a déclaré un citoyen interrogé à la sortie de la rencontre.

En attendant, la population demeure dans l’expectative. Beaucoup attendent des actions concrètes, proportionnelles à la gravité des actes commis par les gangs, afin de restaurer la sécurité et l’ordre public dans le pays.

Le débat reste vif et continue d’animer les discussions au sein de la société civile, des milieux politiques et de la presse. Une chose est certaine : l’option de négocier avec les bandits ne fait pas l’unanimité, et le pays est encore loin d’un consensus clair sur la stratégie à adopter pour sortir de cette crise sécuritaire.