L’utilisation de drones kamikazes dans la lutte contre les gangs en Haïti suscite un vif débat, notamment au sein des organisations de défense des droits humains.

Selon Rudy Thomas Sanon, des experts de l’ONU auraient exprimé, lors d’une rencontre avec plusieurs organismes de défense des droits humains, leur opposition à l’emploi de ces engins, estimant qu’ils ne respectent pas les principes des droits de l’homme. Cette déclaration a provoqué une vague de réactions au sein de la société civile haïtienne, certains dénonçant la position des Nations unies. Face à la polémique, un représentant onusien a démenti ces affirmations, les qualifiant de fausses.

Malgré ces controverses, plusieurs organisations de défense des droits humains en Haïti, dont la Fondasyon Je Klere (FJKL), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH), se montrent favorables à l’utilisation de ces drones. Selon elles, cette technologie pourrait être un outil efficace pour lutter contre les gangs armés qui terrorisent le pays.

La situation sécuritaire à Port-au-Prince demeure critique. La capitale est divisée en trois circonscriptions, dont deux sont presque totalement sous le contrôle des gangs, tandis que la troisième est à plus de 99 % dominée par ces groupes criminels.

Le débat reste ouvert quant aux moyens à mettre en place pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité de la population.

Delson Délice