Un vaste scandale secoue la Chine après la diffusion non consentie de photos et vidéos intimes de femmes sur Telegram. Des milliers d’hommes auraient partagé ces contenus dans des groupes privés réunissant jusqu’à 100 000 membres. Cette affaire relance avec force le débat sur les violences numériques faites aux femmes et le manque de protection juridique.

Tout a commencé par l’expulsion d’une étudiante chinoise, après que des vidéos intimes d’elle ont été rendues publiques par un joueur d’e-sport ukrainien. Dans la foulée, d’autres femmes ont révélé que leurs images circulaient également sur des forums similaires. Le groupe « Mask Park » a depuis été supprimé, mais de nombreux groupes dérivés restent actifs.

L’indignation est générale sur les réseaux sociaux chinois. « Nous ne sommes pas des objets de divertissement », dénoncent des internautes sur Weibo et Douyin. Le hashtag lié à l’affaire a été vu des centaines de millions de fois.

En dépit de lois interdisant la pornographie, les sanctions restent rares, surtout dans un contexte où l’activisme féministe est muselé. Telegram est interdit en Chine, mais reste accessible via des VPN. Pour l’heure, aucune réponse officielle n’a été annoncée par les autorités.