Par Delice Delson

Les États-Unis et la CARICOM ont exprimé leur soutien au Conseil présidentiel de transition (CPT) dans un contexte de menace persistante de groupes cherchant à renverser ce pouvoir intérimaire.

Dans une note diffusée ce dimanche 13 avril 2025, la CARICOM a affirmé son engagement total en précisant que le pouvoir serait transféré à une autorité légitimement élue lors des élections prévues pour le 7 février 2026. De son côté, le département d’État américain a émis un avertissement clair à l’encontre de toute tentative de prise du pouvoir par la force.

Cette prise de position intervient alors que des gangs armés ont réussi à s’emparer de plusieurs territoires, dans un contexte d’impuissance tant de l’État que des responsables politiques, lesquels, suite à l’accord signé le 3 avril, ont vu certains de leurs partisans descendre dans la rue pour exiger la destitution du régime en place.

Par ailleurs, ces acteurs semblent désormais compter sur le soutien international pour légitimer leur démarche de prise de contrôle. Ce contexte rappelle d’autres épisodes similaires, comme celui de 2004 lorsque, malgré des déclarations américaines en faveur du gouvernement Lavalas – ce dernier étant qualifié de légitimement élu et devant terminer son mandat – Jean-Bertrand Aristide fut renversé quelques jours seulement après l’intervention de Colin Powell.

Face à ces événements, la communauté internationale est désormais sur le qui-vive, tentant de concilier le respect des processus démocratiques et la nécessité d’assurer la stabilité régionale.