Une scène surréaliste s’est déroulée à Mirbalais, dans le département du Centre, où les chefs de gangs notoires Jeff Larose, alias « Jeff Gwo Lwa », et « Lanmò 100 Jou », ont effectué une visite remarquée, filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux. Cette démonstration de force a suscité l’indignation générale, relançant les questions sur l’absence de réponse des forces de l’ordre.
Depuis plus d’une semaine, des hommes lourdement armés, sous les ordres de ces deux figures du crime organisé, ont envahi le Plateau Central. Cette offensive a entraîné l’évasion de détenus de la prison civile de Mirbalais, ainsi qu’un climat de terreur généralisé : plusieurs habitants ont été tués, des maisons incendiées, et des centaines de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers.
Alors que les autorités annoncent avoir repris le contrôle de la situation, la réalité sur le terrain semble bien différente. À Mirbalais, ce sont toujours les gangs qui dictent leur loi, en toute impunité. Une situation qui met en lumière l’incapacité de l’État à rétablir l’ordre et à garantir la sécurité des citoyens.
Face à cette escalade de la violence, la société civile haïtienne hausse le ton. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction des autorités et réclamer la démission du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), jugé incompétent et dépassé par la crise sécuritaire.
Il est à noter que depuis la mise en place du CPT, l’insécurité, loin de diminuer, s’est aggravée. Des territoires entiers sont passés sous contrôle des groupes armés, le nombre de victimes augmente, et de plus en plus de familles sont contraintes de quitter leurs domiciles pour échapper à la violence.
Delson Délice