Dans un paradoxe troublant, de nombreux citoyens fuyant les hommes armés du groupe criminel « Viv Ansanm » se voient contraints de se réfugier dans des quartiers considérés comme des bastions de cette même organisation.

En effet, plusieurs habitants de Delmas, Carrefour-Feuilles et d’autres zones touchées par la violence des gangs ont dû abandonner leurs domiciles sous la menace des criminels. Ironiquement, certains d’entre eux trouvent refuge à Fontamara et Carrefour, des quartiers pourtant déjà sous le contrôle des chefs de « Viv Ansanm ».

Ce phénomène soulève des interrogations. Pourquoi ces citoyens s’installent-ils dans des zones contrôlées par ceux qu’ils fuient ? S’agit-il d’une simple coïncidence ou d’une stratégie des gangs ? Certains observateurs s’interrogent sur les véritables intentions de ces groupes armés : poursuivent-ils un conflit avec la population ou exécutent-ils un plan plus vaste dont ils n’ont pas pleinement conscience ?

Pendant ce temps, à Carrefour et Fontamara, la vie continue tant bien que mal. Les établissements scolaires fonctionnent normalement, mais la présence d’hommes armés dans les rues crée un climat de tension. Les écoliers, à chaque coin de rue, se retrouvent face à des individus lourdement armés qui ne sont pourtant pas des agents de police.

Cette situation met en évidence l’emprise grandissante des groupes criminels sur plusieurs quartiers et la complexité du quotidien des habitants, pris au piège d’un engrenage de violence et d’insécurité.

Delson Délice