Un véritable paradoxe. Alors que la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) menait, dimanche 30 mars 2025, une opération dans le département du Centre pour démanteler un réseau de trafiquants d’armes, des hommes lourdement armés ont attaqué, le lendemain, la prison civile de Mirebalais. L’assaut a permis l’évasion de plusieurs détenus, dont des criminels notoires.

Selon plusieurs sources locales, le département du Centre est connu pour être un point de passage stratégique des trafiquants d’armes. L’opération de la DCPJ avait permis l’arrestation de plusieurs suspects, marquant une avancée significative dans la lutte contre le crime organisé. Cependant, le lundi 31 mars, des assaillants en provenance du département de l’Ouest ont semé la terreur à Mirebalais avant de prendre d’assaut la prison, facilitant ainsi l’évasion de nombreux détenus.

Pour de nombreux observateurs, cette attaque ne relève pas d’un simple acte de banditisme. Elle pourrait être une riposte orchestrée par des trafiquants d’armes, visant à fragiliser les efforts des autorités en matière de sécurité.

Par ailleurs, les renforts policiers ne sont arrivés que plusieurs heures après les premiers cris de détresse des habitants. Ce retard suscite l’indignation et soulève de nombreuses interrogations au sein de la population : s’agit-il d’une simple faille sécuritaire ou d’un problème plus profond impliquant des complicités ?

Les autorités sont désormais appelées à prendre des mesures urgentes pour restaurer la confiance et renforcer la sécurité dans cette région en proie à l’insécurité croissante.

Delson Délice