Port-au-Prince, Haïti – L’insécurité galopante qui sévit dans la capitale haïtienne ne cesse de provoquer des bouleversements majeurs. Dernière illustration en date : le Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince a dû quitter son siège historique, situé au bas de la ville, pour se relocaliser temporairement à Delmas. Une décision prise en raison des menaces croissantes des groupes armés qui contrôlent plusieurs zones de la capitale.
Depuis plusieurs mois, Port-au-Prince est plongée dans une paralysie quasi totale, sous l’emprise de la violence. Face à cette montée de l’insécurité, les autorités judiciaires se sont vues contraintes de « plier bagage » afin de préserver ce qui peut encore l’être.
Cette situation pousse également de nombreux habitants à abandonner leur domicile, cherchant refuge dans d’autres quartiers jugés relativement plus sûrs, comme Delmas et Pétion-Ville. Cependant, ces zones ne sont pas épargnées par la menace des hommes armés qui imposent leur loi dans une grande partie de la capitale.
L’exode de la population et le déplacement forcé des institutions témoignent de la gravité de la crise sécuritaire que traverse Haïti, laissant planer de lourdes incertitudes sur l’avenir du pays.
Delson Délice