Les récentes déclarations de Mme Elene Lalime sur l’évolution du groupe criminel G9, désormais rebaptisé « Viv Ansanm », ont suscité une vive polémique en Haïti. L’ancienne représentante des Nations Unies aurait affirmé que la présence du G9 avait contribué à une baisse des actes de banditisme dans le pays, provoquant l’indignation d’une grande partie de la population haïtienne.
Par ailleurs, selon Rudy Thomas Sanon, lors d’une réunion entre plusieurs organisations haïtiennes et les Nations Unies, ces dernières auraient dénoncé l’usage par l’État haïtien de drones kamikazes pour démanteler les gangs, le qualifiant d’illégal et demandant l’arrêt de cette pratique. Cette position a exacerbé la colère de nombreux citoyens, certains allant jusqu’à accuser l’ONU de collusion avec les groupes armés.
Pendant ce temps, la population haïtienne continue de vivre dans une insécurité croissante, marquée par les exactions des gangs et un État perçu comme impuissant face à la montée de la violence.
De plus, le déploiement d’une force multinationale en Haïti, censée rétablir l’ordre, est de plus en plus critiqué. Malgré leur présence, les gangs poursuivent leurs activités criminelles sans grande entrave. Certains observateurs estiment que cette mission manque d’efficacité, allant jusqu’à qualifier ses membres de « touristes » plutôt que de véritables agents de stabilisation.
Delson Délice