Je prends connaissance de la note signée de M. Jean Sénat Fleury, ancien magistrat, dont le contenu, truffé d’attaques gratuites et d’allégations sans fondement, reflète davantage une tentative désespérée de réhabilitation personnelle qu’un engagement sincère envers la vérité et la justice.
1. Sur le fond et la forme de votre note :
Vous osez signer cette déclaration en usurpant le titre de juge, fonction que vous n’occupez plus depuis votre renvoi public et humiliant du système judiciaire en 2001 pour des actes de corruption avérés. Vous mentionnez des faits sans preuves ni logique, tout en ignorant votre propre passé entaché. De plus, votre note témoigne d’une précipitation et d’un manque de rigueur, comme en témoignent les multiples fautes d’orthographe et de syntaxe qui l’émaillent.
2. Concernant les sanctions canadiennes à mon encontre :
Vous invoquez des sanctions politiquement motivées pour justifier vos propos calomnieux. Or, je tiens à préciser que ces sanctions, dépourvues de toute preuve crédible ou base légale, n’ont jamais été étayées par une enquête rigoureuse. En tant que professionnel engagé, je reste fier d’avoir contribué à renforcer les capacités de la Police Nationale d’Haïti (PNH), notamment en supervisant l’approvisionnement en armes destinées à équiper nos forces de l’ordre pour lutter contre le banditisme. Toute autre interprétation relève d’une manipulation grossière.
3. Sur l’attaque contre la mémoire de Me. Gary Lissade :
Votre tentative d’impliquer feu Me. Gary Lissade, ancien ministre de la Justice et éminent juriste respecté, constitue un acte de lâcheté inqualifiable, étant donné que ce dernier n’est plus là pour se défendre. La mémoire collective retient de Me. Lissade un homme d’honneur, un juriste brillant et un pilier du système judiciaire haïtien, qualités que vous êtes bien loin d’incarner. Votre récit ne trompera personne et révèle plutôt votre amertume personnelle face à votre exclusion du système judiciaire.
4. Rappel de vos actes passés :
Votre renvoi en 2001, sous l’administration de Me. Gary Lissade, ne fut pas une décision arbitraire, mais bien la conséquence d’actes de corruption graves et documentés, notamment des tentatives d’extorsion d’argent à des justiciables dans le cadre des dossiers que vous aviez la charge d’instruire. Votre éviction fut un acte nécessaire pour protéger l’intégrité de l’appareil judiciaire.
5. Votre tentative de manipulation de l’opinion publique :
Votre démarche, qui vise maladroitement à salir ma réputation, s’apparente à une tentative désespérée de détourner l’attention des faits documentés qui vous concernent. Elle s’inscrit dans une stratégie classique d’un homme acculé, cherchant à redorer son image en attaquant autrui. Soyez assuré que votre calomnie n’atteindra ni ma crédibilité ni la vérité.
6. Une mise en garde nécessaire :
Avant de vous permettre de publier de telles notes à l’avenir, je vous recommande vivement de réfléchir aux conséquences de vos écrits. Les faits sont têtus et la mémoire collective, intacte. Toute tentative de manipulation ou de déformation des événements historiques sera systématiquement dénoncée et corrigée.
En conclusion, M. Fleury, je vous invite à méditer sur cette vérité immuable : on ne construit pas sa réhabilitation sur des mensonges et des attaques infondées contre des hommes qui, de leur vivant, ont fait preuve de droiture et de probité. Gardez vos frustrations pour vous et cessez d’entacher la mémoire des honorables membres de notre société.
Salim Succar, Avocat