Par Ambassadeur Stanley Lucas
Le Président dominicain Luis Abinader, dans sa rencontre hebdomadaire avec la presse dominicaine, appelée La Semanal, a fait une déclaration fracassante le lundi 25 novembre dernier, en disant que trente-six (36) militaires dominicains ont été arrêtés pour traite de personnes (esclaves sexuels) et trafic d’organes, selon des sources bien informées, sur la frontière haïtiano-dominicaine
Gangs haïtiens et policiers dominicains corrompus : la coopération de la mort
Donc, on voit bien pourquoi tant de jeunes Haïtiens sont kidnappés par les gangs et disparus à jamais, sans laisser de trace à leurs familles. A cela s’ajoute également le coup de filet opéré la semaine dernière sur dénonciation de la population locale et qui a permis l’arrestation d’un groupe de plus d’une dizaine de militaires et de policiers dominicains qui ont mis en place une mafia sur la frontière haitiano-dominicaine, qui a vendu plus de neuf-cents mille (900,000.00) munitions aux gangs haïtiens pour pouvoir continuer leurs massacres programmés depuis la République Dominicaine sur le peuple innocent d’Haïti.
Voir: Voir: https://www.diariolibre.com/politica/gobierno/2024/11/25/militares-dominicanos-enfrentan-la-justicia-por-trata-de-personas/2923150

Frontière dominicaine : sécuriser pour ne pas contrôler
On comprend mieux maintenant le rôle joué par les dirigeants dominicains dans la déstabilisation d’Haïti, car ils ne peuvent nullement prétexter ignorance qu’un nombre aussi élevé de munitions soit déplacé à leur insu de leur arsenal militaire. D’autant que le Gouvernement dominicain avait déployé près de vingt (20,000) mille soldats pour, dit-il, sécuriser la frontière contre les migrants illégaux haïtiens. Ce déploiement impressionnant de militaires servait plutôt, comme on peut le comprendre, d’écran pour cacher ce trafic criminel d’armes et de munitions pour les gangs qui opèrent en Haïti. Le trafique d’organes de jeunes Haïtiens assassinés est souvent mentionné.
D’ailleurs, les experts des Nations-Unies dépêchés sur les lieux avaient clairement dit dans leur rapport de mission que beaucoup d’armes et de munitions qui arrivaient en Haïti venaient des États-Unis d’Amérique et pour la grande majorité des munitions de la République Dominicaine.
Voir:
- https://www.unodc.org/documents/data-and-analysis/toc/Haiti_assessment_UNODC.pdf
- https://digitallibrary.un.org/record/4000672%22%20/t%20%22_blank
- https://binuh.unmissions.org/sites/default/files/s-2024-704_-_french.pdf Une parodie de justice
Le gouvernement dominicain avait « vertueusement » protesté à l’époque. Mais aujourd’hui, ils sont obligés d’admettre que la cause actuelle des malheurs d’Haïti vient de chez eux. Aujourd’hui, nous venons d’apprendre par la chaîne de télévision dominicaine CDN37 qu’un juge dominicain a donné une peine très légère de dix-huit mois à ces criminels qui fournissent les armes et munitions aux gangs en Haïti. Quelle parodie de justice !
Voir: https://x.com/CDN37/status/1861234220615500272 Abinader et Castillo : deux farines du même sac…
Le 7 Juillet 2021, Jovenel Moïse, le Président constitutionnel d’Haïti, a été assassiné par un commando d’anciens soldats de la Colombie venant de la République Dominicaine. L’avion transportant les assassins a été fourni par l’oligarque dominicain Gonzalo Castillo ancien candidat à la présidence de son pays et sorti second aux élections présidentielles remportées par Luis Abinader. Castillo et Abinader sont tous deux des entrepreneurs dominicains faisant partie de l’oligarchie de leur pays. Investissements sans frontières
Ce n’est plus un secret. Sur les deux territoires haïtien et dominicain occupant l’île, iI existe une complicité étroite entre les oligarques haitiens impliqués dans l’assassinat du Président Moïse et certains oligarques dominicains. D’ailleurs, c’est connu du grand public que de puissants hommes d’affaires haïtiens qui menaçaient le Président Jovenel Moïse avant son assassinat ont fait de gros investissements en République Dominicaine. On peut citer en exemple, la compagnie Velas Hispaniola, appartenant à deux investisseurs haïtiens Errol Boulos et Dimitri Vorbe, ennemis farouches du défunt Président Jovenel Moïse et dont les nouveaux locaux ont été inaugurés le 23 février 2021 en République Dominicaine par le Président Luis Abinader en personne. Walther Wesser Voltaire : un juge achetable et jetable
La justice haïtienne a impliqué les oligarques Dimitri Vorbe et Reginald Boulos dans l’assassinat du President Jovenel Moïse. Malgré leurs manipulations de la justice, grâce à de nombreux pots de vin, pour rédiger le rapport et l’ordonnance sur l’assassinat, l’enquête reste ouverte, parce que l’opinion publique a découvert la corruption du juge d’instruction Walther Wesser Voltaire, qui s’est laissé acheter par ces oligarques. Antonio Palacios, l’assassin voyageur
Antonio Palacios, le soldat qui a tué le président d’Haïti de ses propres mains, a pu, bizarrement s’évader, durant les opérations conjointes de capture de ses collègues par le peuple haïtien et la Police nationale d’Haïti. L’assassin Antonio Palacios a bénéficié de la complicité de hauts gradés et d’une couverture politique en République dominicaine pour se rendre en Jamaïque après avoir exécuté le Président d’Haiti. Lá-bas, il a été capturé puis extradé vers les Etats-Unis. Plus de quarante mois après les dominicains n’ont jusqu’à présent pas fourni d’explication. À un moment ce dossier devra être sur la table diplomatique. Des résolutions qui ne résolvent rien
Pour faire face à l’insécurité en Haïti, l’Organisation des Nations Unies a adopté des résolutions pour sanctionner tous ceux qui sont impliqués, de près ou de loin, dans les gangs et le trafic des armes. Quarante (40) mois après l’assassinat du Président Moïse, les principaux responsables du crime et leurs gangs ont pris le pouvoir à travers un coup d’État le 3 Avril 2024, avec le support de trois éléments corrompus de la CARICOM voulant piller le sous-sol haïtien. La Constitution ne reconnaît ni le CPT ni la Cour de Cassation !
Ces corrompus internationaux sont familiers avec la Constitution d’Haïti. L’article 149 est clair. Après l’assassinat du President, s’il n’existe pas un Parlement pour élire un Président provisoire, c’est un Premier Ministre avec son cabinet ministériel qui dirige le pouvoir exécutif jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Pourquoi ont-ils commis ce crime contre la nation haïtienne, en supportant le coup d’État du CPT et du parti anarcho-populiste Lavalas ? Ils savent bien que la constitution ne reconnait ni le CPT ni la Cour de Cassation depuis l’amendement de 2012. Les trois « i » du CPT : Illégal, Illégitime, Inconstitutionnel
Lié aux gangs et ayant un statut illégal et inconstitutionnel, sans aucune légitimité et formé de politiciens qui ont mis le pays à feu et qui ont fait couler le sang du peuple pendant sept ans, le CPT en aucun cas ne pouvait rétablir la sécurité ni organiser des élections libres.
Voir: https://youtu.be/FsVDKWe6sJ4?si=Au7qh_nVTUr8dwsj Scénarios, comédies et mises en scène
La situation sécuritaire s’est dégradée à cause de leurs connexions variées avec les gangs et le trafic des armes avec la Floride et certaines autorités politiques et militaires de la République Dominicaine. Un rapport des Nations Unies, tel que nous l’avons cité plus haut, a ciblé la République Dominicaine et la Floride comme principaux fournisseurs d’armes et de munitions aux gangs d’Haïti. Au cours de cette année, de nombreuses cargaisons d’armes venant de la République Dominicaine ont été vendues aux gangs et près d’un million de balles.
Pour éviter des sanctions onusiennes les autorités dominicaines et les oligarques haïtiens trafiquants vivant en République Dominicaine et à Miami ont monté un scénario judiciaire ciblant neuf personnalités.
Voir le reportage suivant➡️ https://x.com/CDN37/status/1861234220615500272 Opérations meurtrières
Depuis le lancement en 2019 de l’opération violente, Peyi lòk, où les leaders de SDP, MOPÒD, Lavalas, Pitit Desalin ont armé et utilisé Les gangs pour le faire, ils ont assassiné près de 45,000 Haitiens, le Président Jovenel Moïse, Monferrier Dorval, Eric Jean Baptiste, Diego et tant d’autres font partie des victimes. Justice pour Haïti
Afin de supporter la Justice haïtienne, dans ses actions pour rétablir la paix en Haïti, il faudrait une action en justice de grande envergure, portée par la Diaspora haïtienne, dans toutes ses composantes. Cette initiative devrait solliciter les instances judiciaires internationales contre Luis Abinader, les oligarques haïtiens Réginald Boulos, Dimitri Vorbe, Jean Marie Vorbe ainsi que les oligarques dominicains impliqués dans cette vaste opération criminelle.
Est-ce pourquoi, nous lançons un appel solennel et patriotique à la Diaspora haïtienne afin de porter plainte contre les autorités dominicaines par devant la Justice fédérale américaine et la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, à travers la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH)pour trafic d’armes, de munitions, d’organes et traites de personnes organisés par des hauts gradés militaires et policiers dominicains protégés par des politiciens au profit des gangs haïtiens. Et ce sera justice pour le Peuple haïtien !
Ambassadeur Stanley Lucas est un spécialiste en développement politique qui a travaillé en Afghanistan, au Moyen Orient, en Afrique, en Amérique Latine et la Caraïbe.
