Port-au-Prince, le 28 Mai 2024
Aux Membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et de la Primature En leurs Bureaux Respectifs.
Mesdames/ messieurs les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et de la Primature:
Nous avons fait, aussi bien que vous d’ailleurs, en l’absence d’un Président de la République et des deux assemblées constituant le Parlement haitien, le constat malencontreux de l’existence de deux courants d’idées en cours dans le pays. L’un des deux courants de pensées serait favorable à une révision constitutionnelle, l’autre courant souhaite plutôt une nouvelle Constitution. Comme nul, même pas la Constitution libérale, humaniste de 1987, ne peut et ne saurait se substituer à la SOUVERAINETÉ populaire, et pour éviter de nous engluer dans des discussions stériles, nous avons donc le privilège d’attirer votre attention bienveillante sur la nécessité impérieuse d’organiser en 2024 un referendum pour permettre au peuple SOUVERAIN et à la DIASPORA haitienne de trancher par un vote, n’en déplaise aux enemis du peuple et des Collectivités Territoriales.
Toujours est-il qu’il faut démarrer et conclure le referendum en 2024, et cette même année commencer à écrire une autre Constitution ou entamer une révision constitutionnelle, selon laquelle de ces deux options le peuple SOUVERAIN et la DIASPORA haitienne auront choisi.
Toujours est-il aussi que, quelle que soit l’option choisie, il faut la parachever après le 16 février 2026, mais pas en 2025, mais pas le 7 février 2026, même pas sous pression de l’agenda de l’ONU, ni sous pression de l’agenda de l’OEA et de la Confrérie Occidentale. La raison en est que l’année énergétique 2025, étant conflictuelle, incompatible avec l’énergie globale d’Haiti, est complètement déconseillée non seulement pour l’achèvement d’une nouvelle Constitution ou d’un processus de révision, mais encore pour faire un referendum, mettre en place un Conseil Électoral Provisoire (CEP), préparer et publier un décret électoral dans la perspective des prochaines joutes électorales.
Que le peuple SOUVERAIN et la DIASPORA haitienne votent pour une nouvelle Constitution ou en faveur d’une révision constitutionnelle, les constituants devraient tenir compte dans leurs travaux des points suivants:
1) La société haitienne étant dysfonctionnelle parce que devenue plus complexe, la justice pénale haitienne doit se mettre au diapason de la férocité des escadrons (de la mort) et de leur complice, et au diapason des responsabilités de l’État haitien en matière de sécurité préventive.
2) Les cas de viols et d’enlèvements doivent être condamnés par assimilation au terrorisme, et le terrorisme, pas plus que les dilapidations de fonds publics, au crime contre la sûreté intérieure de l’État – et donc à la peine capitale. L’intégrité du territoire nous le commande.
3) N’en déplaise à la Banque mondiale, l’instruction civique, morale et politique, associée aux exigences du Certificat d’Études Primaires (CEP) des années soixantes-dix, doit être de nouveau enseignée dans nos écoles.
4) L’école professionnelle, à raison de trois (3) demi-journées par semaine, doit être obligatoire dans toutes les écoles primaires et secondaires en Haiti.
5) La diplomatie haitienne doit se mettre au diapason de la détérioration des relations de convivialité qui existaient entre Haitiens et Dominicains.
6) Il aurait semblé que de vastes portions de notre petit territoire de 27,500 km carrés sont prélevées à l’insu du peuple SOUVERAIN et de la DIASPORA haitienne, et vendues sous prête-noms à des étrangers par hommes d’église interposés.
7) Le statut et le rôle des Forces Armées d’Haiti dans un contexte de grand banditisme d’État par escadrons (de la mort) interposés doit être redéfini pour qu’elles puissent fonctionner en tant qu’une armée de terre, une armée de mer et une armée de l’air.
8) Le Parlement et le bureau du Président de la République devraient être reconfigurés en hémi-cycles et à des degrés de longitude et de latitude sur la grille planétaire.
9) Les enfants d’âge scolaire ne doivent plus travailler dans les rues ou vivre en situation de domesticité en Haiti ou être placés à l’étranger dans des familles d’accueil, avec lesquelles ils n’ont aucun lien de parenté.
10) Les ambiguités constitutionnelles doivent être clarifiées et les mandats des élus de la République conciliés à une mandature identique par exemple de quatre ans pour les ASEC, CASEC, magistrats, députés et sénateurs.
11) L’intégration des détenteurs de la double citoyenneté dans les Administrations publiques et parapubliques haitiennes jusqu’au rang de Premier ministre doit être de rigueur. Mais jamais – à moins qu’ils renoncent officiellement à la citoyenneté étrangère – ils ne doivent accéder aux fonctions électives en Haiti. La Patrie mérite cet ultime sacrifice. L’intégrité du territoire nous le commande.
12) Le Français et l’Ayitien (anciennement appelé créole) sont deux langues, qui fonctionnent côte à côte dans notre société, créant ainsi une situation de diglossie, où le Français est somme toute considéré comme le facteur essentiel de promotion et de différenciation sociale. C’est sans doute pourquoi il doit être enseigné désormais dans nos écoles, au même titre que l’Anglais et l’Espagnol, comme une langue étrangère, à travers la méthode FLE (Français Langue Étrangère), mais les autres matières doivent être dispensées en Ayitien. En attendant, les linguistes occultistes haitiens, s’il en existe, devraient travailler d’arrache-pied, pour réhausser vibratoirement parlant l’ayisien, de son niveau actuel, au rang de l’anglais.
13) La prestation de serment du Président élu de la République peut et devrait se faire par devant un juge de la Cour de cassation, et non plus au Parlement par devant les deux assemblées.
14) Le Président de la République doit pouvoir nommer un Premier ministre (PM) ou, à défaut, un ministre à la présidence, qui tient lieu de PM, et qui n’a guère besoin d’être ratifié par le Parlement; il doit pouvoir également nommer un ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie sur qui il détient et peut exercer le pouvoir de révocation. Ces deux fonctions, pas plus que celles du Gouverneur Général de la Banque Centrale et de l’État-Major de la PNH, doivent faire partie du domaine régalien et réservé du Président de la République, afin de faciliter en temps réél des réajustements budgétaires à la hausse ou à la baisse en fonction des disparités dans les prévisions et allocations budgétaires notamment pour des ministères équivalents ou quasiment équivalents, et également pour se prémunir du système semi-présidentiel ou semi-parlementaire et d’un éventuel mis en accusation d’un Parlement croupion.
15) Si, daventure, les 50 milliards de dollars d’investissements dont parle la presse locale et étrangère sont pour l’exploitation de mines en Haiti, l’Occident va devoir attendre la deuxième moitié de l’année 2026 et même au-delà pour que ce projet devienne exécutoire – le temps d’avoir un Président de la République et des parlementaires élus au suffrage universel directe pour former – en prélude aux négociations et signatures des contrats sur le “Bien Commun” – une commission ad hoc mixte avec d’un côté des coopérants externes qui représenteront la Confrérie Occidentale, et de notre côté des intellectuels patriotes-nationalistes haitiens comme le Dr. Frantz Large, le Dr. Jean Fils-Aimé, le Dr. Jean-Marie Théodat, le journaliste Lemoine Bono, l’ingénieur Joiséus Nader, l’ingénieur Ginette Mathurin, l’historien Michel Soukar, Me. Renel Azael, Me. Emmanuel Charles, Me. Ledor Louis, des sénateurs et députés fraîchement élus et compétents, assistés d’experts nationaux et étrangers, qui s’y connaissent particulièrement en droit international public, en ingénierie financière, en ingénierie mécanique, en économétrie, en géologie, en génie pétrolier, en génie civil, en économie et en statistiques. À charge par les pays de la Confrérie Occidentale (La France, les États-Unis, le Canada et le Grande-Bretagne) d’utiliser 35% des bénéfices qui seront générés dans l’exploitation des ressources minières d’Haiti pour les partager pour partie avec le gouvernement haitien en fonction et le reste pour démarrer les travaux de construction de routes interdépartementales, de routes intercommunales et d’autoroutes, de même que les travaux de construction de chemins-de-fer, de villages modernes avec services de proximité, de zones de loisirs, d’universités, de gymnases, de cantines scolaires et d’écoles publiques achalandées de matériels diactiques.
Si nous ne prenons pas ces mesures conservatoires dès le départ, les fonds d’investissements seront dilapidés à l’instar des fonds du PetroCaribe, car, en période d’ajustement structurel, le Ministère de l’Économie et des Finances, la Banque Centrale de la République d’Haiti (BRH), et l’État-Major de la Policie Nationale d’Haiti (PNH) constituent trois zones d’incertitude pour la présidence et la Primature, et donc pour la société globale. En d’autres termes, en période d’ajustement structurel, ces trois institutions ne doivent et ne peuvent plus s’engager dans une gestion saine des affaires de l’État. Sinon, le ministère de l’Économie et des Finances et la BRH ne seraient pas dans leur rôle qui consiste à ne plus travailler de concert pour chercher à relever les agrégats
éconmiques, mais plutôt à les affaiblir d’une année sur l’autre, afin de maintenir le pays emprunteur, Haiti, dans un besoin de financement permanent, jusqu’à ce qu’il redevienne une colonie de l’Occident. C’est pourquoi, dès que les négociations entre les deux commissions auront été abouties, et que l’on s’apprête à débloquer les fonds d’investissements, les “Collectivités Territoriales” vont devoir proposer à l’État un ministre de l’agriculture pour engager le pays dans l’agriculture à haute game, et en même temps, proposer un secrétaire d’État au développement durable, c’est-à-dire quelqu’un qui s’y connaît en Gouvernance locale, en Gestion de l’environnement, des “Collectivités Territoriales” et en Éducation civique. En effet, si les “Collectivités Territoriales”, les militants politiques de tout acabit veulent vraiment qu’Haiti sorte de l’ornière du sous-développement, ils doivent partager cette vidéo avec toutes les organisations et associations, avec tous les groupements et regroupements, et se réunir périodiquement autour du contenu de la vidéo, car l’enjeu est national.
Nous espérons que pendant toute la période de reconstruction d’Haiti, les intérêts en rapport avec l’encours de la dette d’Haiti vis-à-vis de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) seront suspendus.
Mais sachez que, lorsqu’on fait une nouvelle Constitution ou une révision constitutionnelle, l’assemblée constituante doit prendre le temps qu’il faudra pour préparer la Constitution ou faire la révision, parce qu’il ne peut pas y avoir de limites temporelles à l’écriture d’une Constitution ni à une révision constitutionnelle – même pas sous pression de l’agenda de l’ONU, ni sous pression de l’agenda de l’OEA, ni sous celle de l’agenda de la Confrérie Occidentale. Mais en l’absence du Président de la République et des deux assemblées constituant le Parlement, qui détient le pouvoir de convocation d’hommes et de femmes de loi pour faire une nouvelle Constitution ou une révision constitutionnelle?
Puisqu’il existe certes un exécutif monocéphale et qu’il n’y a pas de Parlement, la convocation en assemblée constituante devrait se faire par le Premier ministre (PM) en fonction, et les propositions de lois à faire entrer dans la nouvelle Constitution ou les amendements en cas d’une révision devraient être proposés par la jeunesse estudiantine haitienne, les hommes et les femmes de l’arrière-pays et les intellectuels patriotes-nationalistes de tout acabit; et la nouvelle Constitution ou le texte de révision doit être ratifié par referendum. Encore, faudra-t-il songer à mettre en place un conseil constitutionnel pour vérifier la constitutionalité des lois.
En définitive, nous espérons que la prochaine assemblée constituante aura compris que la séparation des trois pouvoirs ne doit pas être entérinée de manière rigide entre institutions étatiques; car, toute rigidité constitutionnelle en matière de séparation des trois pouvoirs, pourrait faire escalader les conflits parlementaires vis-à-vis de l’exécutif, et donc conduire, à l’arrivée, à plus de fractures sociales dans le pays. C’est pourquoi nous sommes en faveur d’une Constitution souple, c’est-à-dire tout en exerçant leur autorité de contrôle, les parlementaires de la République s’arc-boutent derrière le Président de la République, en tant que maillons indissociables de l’exécutif, et en tant que choc-absorber à l’exécutif contre les vampires de la main invisible. Autant dire que les trois pouvoirs doivent fonctionner en synergie et toujours réagir en bloc pour se colleter aux interférences et aux ingérences d’instances diplomatiques internationales. Ainsi a-t-il été décidé dans l’espace infini par la Conscience Universelle.
Vive La République!
Vive La Nation Haïtienne À Tout Jamais Unie!
Dr. Roland Fleurizier
Coordonateur Général de la FENARACICO, Conseiller Particulier de RAVIEP et de FÒM
Cc: Antonio Guterrez de l’ONU Luis Almagro de l’OEA
La Presse Parlée, Écrite et Télévisée