Le présent article se penche sur la question de la réglementation juridique des ressources en eau partagées sur le plan international. Alors que notre planète continue de faire face à une croissance démographique et à une pression croissante sur les ressources hydriques, la nécessité de gérer de manière efficace et équitable les ressources en eau partagées entre différents pays devient un enjeu crucial. Les principaux accords et principes du droit international de l’eau sont passés en revue, afin de comprendre comment ils traitent cette question complexe.

L’eau est une ressource vitale pour la survie de l’humanité et pour le développement économique, social et environnemental. Dans le contexte où de nombreuses ressources hydriques sont partagées entre plusieurs États, il est essentiel d’établir un cadre juridique international pour promouvoir une gestion équitable et durable de ces ressources. Le droit international de l’eau fournit les principes et les mécanismes nécessaires pour faire face à ces défis et pour régir les relations entre les États concernant les ressources en eau partagées.

Principes fondamentaux :
Le droit international de l’eau est basé sur certains principes fondamentaux qui guident la gestion des ressources hydriques partagées. Le principe de l’utilisation équitable et raisonnable stipule que chaque État a le droit d’utiliser les ressources en eau situées sur son territoire, mais cet usage ne doit pas causer de préjudice significatif aux autres États partageant cette ressource. Le principe de la coopération encourage les États à travailler ensemble pour la gestion conjointe des ressources en eau, en favorisant le partage d’informations, la consultation et la résolution pacifique des différends.

Instruments juridiques :
Plusieurs accords et conventions internationaux abordent spécifiquement les questions relatives à l’eau. Parmi eux, la Convention des Nations Unies sur le droit de non-navigabilité des cours d’eau internationaux en 1997, la Convention de Helsinki sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et de leurs écoulements en 1992, et la Convention de Ramsar sur les zones humides en 1971. Ces accords établissent des normes et des mécanismes de coopération pour la gestion régionale des ressources en eau partagées.

Mécanismes de résolution des différends :
En cas de désaccord entre les États concernant l’utilisation des ressources en eau partagées,  prenons le cas d’Haïti  et la République  sur la rivière massacre ,
le droit international de l’eau propose plusieurs mécanismes de résolution des différends. La négociation directe, la médiation, l’arbitrage et le recours aux tribunaux internationaux sont des options disponibles pour résoudre les tensions et parvenir à des solutions équitables et durables.

Le droit international de l’eau joue un rôle essentiel dans la gestion des ressources hydriques partagées entre les États. En établissant des principes de coopération, d’utilisation équitable et raisonnable, ainsi que des mécanismes de résolution des différends, il offre un cadre solide pour promouvoir une gestion durable et équitable de ces ressources essentielles. Néanmoins, des défis subsistent et nécessitent une coopération internationale continue pour assurer la sécurité de l’eau pour les générations présentes et futures.

Sans oublier le traité  de paix , d’amitié et d’arbitrage  ,signé à Saint Domingue,  le 20 février comme un outil ou un document  essentiel et important  pour régler ce conflit à l’eau .

L’article 33 de la charte des nations unies  qui dresse une liste non exhaustive de mode de règlements des différends .
-Modes diplomatiques
-Modes juridictionnels
–  La négociation
Il faut souligner, en date du jeudi 29 mai 2021, lors d’une réunion binationale entre la République dominicaine et Haïti, les deux pays étaient parvenus à un accord concernant la rivière Massacre, partagée par les deux nations de l’île.