Par Pradel Henriquez, Joiseus Nader et Ghislaine Mompremier

La présence sur le sol d’Haïti, par exemple, entre ces jours-ci, d’une mission du Kenya, fait suite à une autre mission de la Sous-Secrétaire d’Etat aux organisations internationales des États Unis, Michèle Sison, dans ce pays africain, le Kenya, en date du 11 Juillet 2023, récemment.

Madame Sison en effet était en poste comme Ambassadrice des États-unis d’Amérique, ici, en Haïti, lors de l’assassinat du Président , Jovenel Moïse survenu le 7 Juillet 2021.

Le rapport 2022 des droits humains du Département d’Etat sur le Kenya est très préoccupant si l’on se réfère à cette mission non onusienne en Haïti souhaitée par des acteurs internationaux.

La possible présence de maladies extrêmement dangereuses, comme l’Ebola et la fièvre jaune, pour ne citer que ces deux (2 ) exemples, inquiète au plus haut niveau, toute la population haïtienne, après qu’une épidémie du choléra ait été provoquée en Haïti par des soldats de l’ONU, en mission eux aussi, en Haïti, épidémie violente qui date précisément de Novembre 2010.

AMIJOMO est donc étonné d’apprendre entre autres par voie de presse que la toute première visite et réunion de la délégation du Kenya en Haïti, s’est plutôt tenue à l’Ambassade américaine et non, au ministère des affaires étrangères , ce qui donnerait un minimum de cachet de fiabilité déjà au protocole .

AMIJOMO rappelle qu’Haiti a subi trois (3) interventions militaires des Nations- Unies au cours des trente (30) dernières années. Toutes ces interventions ont été catastrophiques et auront certainement des incidences à long terme sur notre pays.

La dernière intervention en date a duré moyennement treize (13) ans, de 2004 à 2017 et a laissé un goût on ne peut plus amer dans la bouche des Haitiennes et des Haïtiens pour les raisons suivantes :

  • Les soldats des Nations Unies ont amené en Haïti une effrayante épidémie de choléra qui a exterminé aux environs de douze mille (12,000) personnes. Les autorités onusiennes n’ont jamais dédommagé les familles victimes
  • Les soldats des Nations Unies ont commis des abus sexuels sur des enfants, sur des femmes et sur des hommes en Haïti. Ils n’ont pas été jugés et les victimes n’ont jusqu’ici reçu aucune réparation de l’ONU
  • La mission des Nations Unies, en Haïti (MINUSTAH) avait fait une tentative de coup d’état contre le président constitutionnel de la république René Préval (période 2006- 2011)
  • il est connu de tout le monde que les soldats des Nations Unies vendaient régulièrement des armes aux gangs de cité Soleil et la mission pour ainsi dire était impliquée dans des actes de corruptions
  • Le Président Jovenel Moise a été assassiné sous les yeux mêmes de la mission onusienne (BINUH) , dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021
  • AMIJOMO a constaté qu’au lendemain de la résolution 2653, aucun des oligarques et politiciens impliqués dans les gangs et l’assassinat du président n’a été sanctionné
  • Vingt-cinq (25) mois après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le Tribunal spécial International chargé d’enquêter sur le crime perpétré contre Jovenel MOÏSE, et ceci, dans un contexte judiciaire globalement confus au niveau national, se fait encore attendre. Pourtant, tel avait été le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban, Rafiq Hariri, par exemple, alors qu’en Haïti, celles et ceux qui pactisent avec les gangs chez nous et qui se sont retrouvés spectaculairement impliqués dans ce crime contre Jovenel MOÏSE, ont choisi plutôt de prendre carrément le contrôle du pouvoir judiciaire
  • Durant vingt-cinq mois les acteurs internationaux ont refusé de fournir les armes et équipements nécessaires à la police et l’armée haïtienne capables de détruire les gangs

AMIJOMO pour finir remet en scène la politique de sécurité nationale du Président Jovenel Moïse qui était de préférence contre toute intervention militaire étrangère et qui travaillait plutôt au renforcement des institutions nationales :

  • Au renforcement de la police nationale, la PNH.
  • A la construction d’une armée capable de défendre l’intégrité du territoire haïtien et de porter secours à notre peuple en cas de catastrophes naturelles;
  • A la construction d’une Agence Nationale d’Intelligence (ANI), capables d’identifier les menaces de sécurité nationale

Dans ce contexte AMIJOMO croit que pour rétablir la sécurité, l’ordre constitutionnel et la justice, il faut deux (2) choses essentielles rien qu’en matière de sécurité seulement

  • D’abord, un nouveau gouvernement non complice des activités des gangs et non impliqué dans l’assassinat du président, Jovenel MOÏSE
  • Ensuite, un plan intégré de destruction formelle des gangs par la police et par l’armée d’Haiti.